Paroles et musique : Rex Potam
Le printemps est, de toutes les saisons,
Celle la moins chère à mon cœur, au fond.
Ses promesses ne sont que vils mensonges
Puisqu’après l’hiver enfin, je ne songe
Qu’au prochain,
Qu’au prochain.
La neige à peine fondue des sentiers
Que les fleurs les conquièrent sans compter
Invasion de couleurs, vert, rouge ou bleu
Où donner de la tête, je ne peux
Que fermer les mirettes, mes deux yeux
Sont éteints,
Sont éteints.
Manteau blanc de silence, où es-tu donc ?
Ivresse des sens, des sons, que de sons !
Mes oreilles pleurent de ce chahut
Toi, insecte, bourdonne tant et plus
Va ! et viens !
Va-et-vient !
Ô froid qui engourdissais l’atmosphère
Reviens me prendre tous ces paquets d’air
Ces mille parfums, fragrances subtiles
Tous levant des souvenirs inutiles
D’un passé qu’oubliera mon corps fébrile
Au matin,
Au matin.
Que sont devenues ces douces potées
Qu’au coin du feu nous avons partagées
Fondues, gratins, et mil autres fromages
Sur de froides salades ont l’avantage
Et du pain,
Et du pain.
Ah ! Je songe que dans neuf mois à peine
Tu reviendras, toi l’hiver, saison reine
Nous faire oublier le printemps moqueur
Faire taire les oiseaux enchanteurs
Redonner à la Terre un air rêveur
Enfin,
Enfin.